Oyé como va?

Négritooo vamos a canta… bref, comme si on voulait pas m’entendre dans cette rédaction mais que je me tue à le répéter, la Caraïbe, ses couleurs, ses odeurs, son rythme, son histoire est devenu le spot, d’autres très cultivés, diraient « l’athanor », du monde entier.

ça avait commencé avec Barack et sa tournée caraïbéenne il y a quelques mois, le réchauffement des relations américano-cubaines, la visite du pape François puis des Rolling Stone (dans l’ordre), le tout sur fond musical des soeurs Ibéyi, que juste on adore. (quel talent, non mais quel talent!)

Et voilà, bim, bam, boum comme dirait Nico. On y est.

Rihanna, la barbadienne avait elle aussi en se glissant dans les défilés de la parade carnavalesque de son île  fait office d’ambassadrice very very very VIP en multipliant tweets, posts sur insta au beau milieu de la ferveur des vidés. Avec La politique, hey oui encore elle, on amorce un tournant remarquable et remarqué.

Alors oui, haro à l’ultra consommation et tout ça parceque c’est pas bien pour la planète, et que clairement il y a un hiatus entre le quotidien des cubains et le luxe revendiqué de la griffe française… Karl Lagerfeld, orfèvre de ce défilé sous les cieux du Havana Social Club interrogé là dessus par le Monde.fr répond avec le pragmatisme qu’on lui connait:

« On fait bien des défilés en Chine. Et puis cela fait marcher l’économie, sans compter l’image de tolérance que cela donne… J’aime imaginer, laisser place à l’intuition, la réalité ne m’intéresse pas tellement. »

C’est en tout cas une bonne nouvelle pour l‘industrie de la mode caribéenne, encore faut il profiter de cette exposition médiatique mondiale, et transformer l’essai. Anyway, quand Chanel et Karl présentent leur défilé Croisière 2016 sous sous les arbres du Paseo del Prado à la Havane, on se dit que c’est plus qu’un signe, non?

Vamos!